How Burkinabe entrepreneurs are shaping a greener future
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From waste management to solar energy
Have you ever heard of Burkina Faso’s “Green Brigade”? Picture teams of dozens of women regularly cleaning the streets of Burkina Faso’s capital Ouagadougou at dawn! Many urban dwellers in the country’s capital have testified for the positive contribution of the green brigade to the cleanliness of the city. The green brigade was awarded an international prize (report on p.125) in 2006 for “providing regular employment to needy women while promoting cleanliness”.
Like the green brigade, many other initiatives in Burkina Faso, from waste management to solar energy, put environmental concerns at the heart of their operations. People are increasingly aware of the importance of pursuing green development in the country.
Aimé Kaboré is the founder of Jardin Green Hope, a startup that converts water hyacinths and organic waste into natural fertilisers. To many people in Burkina Faso, the aquatic plant found in a number of water reservoirs, dams, lagoons and rivers is first known for its invasive and harmful effects to plant and animal species living in the waters where it grows. Through the transformation of water hyacinths, Mr Kaboré and his team have found a means to provide solutions to farmers facing lower agricultural productivity due to lower soil fertility.
Small enterprises like Jardin Green Hope that wish to expand, especially those in areas not connected to the national electricity grid, need access to electricity. The International Energy Agency indicates that in 2012 more than 10 out of the 16 million people living in Burkina Faso had no access to electricity. Meaningful manufacturing activities cannot happen with little or no energy access.
Some private companies like Sahelia Solar have started to use innovative business models (pay-as-you-go) to provide solar energy systems to off-grid agro-processing plants managed by rural cooperatives. Tapping into one of Burkina Faso’s most abundant resources, the sun, to supply clean energy to small enterprises represents a double-win for the economy and the environment.
Growing green growth awareness
Green economy prospects in Burkina Faso look promising given the resilience and strong willingness of key interested groups in undertaking social and business ventures that can help address the ecological challenges they face and improve their well-being while generating economic benefits. For a country that frequently deals with insufficient rainfalls, longer dry seasons and other impacts of climate change, the green economy offers prospects to inclusive and sustained economic growth.
The overall growth of the economy in Burkina Faso was at least 5% in 2016 and is expected to reach 5.9% in 2017. According to the Green Economy Assessment Study in Burkina Faso as conducted by the UN Environment Programme in 2014, “greening the economy would generate GDP growth rates of USD 37-41 billion by 2050”. This is equivalent to an annual rate of 5.1- 5.3%.
Harnessing the positive momentum
Given the foreseen benefits of a green economy, many interested groups in Burkina Faso are working together to achieve more results. The Partnership for Action on Green Economy and the Burkinabe government hosted the first Green Economy Academy in Ouagadougou from 14 to 16 December 2016.
More recently, in a series of activities organised in Ouagadougou, SEED and its local partner, Afrik Eveil provided training to groups of Business Development Services (BDS) providers, who were taught how to integrate social and environmental dimensions into conventional business models. This training took place from 31 January to 3 February 2017.
It was followed by the first phase of a workshop that brought together teams of nascent eco-entrepreneurs who got the opportunity to discuss and refine their business ideas, from 7 to 9 February 2017. Before the second phase, the young entrepreneurs will have to test their ideas on potential customers and partners. After the second workshop, successful teams are expected to be well-equipped find partners, funders and enter the market (check out our Facebook to see more pictures of the workshops).
Awareness of green growth is demonstrated through actions taken by public and private initiatives such as the Green Brigade, Jardin Green Hope and Sahelia Solar. Training and capacity-building opportunities including the Green Economy Academy and SEED programmes can provide key green economy actors with some of the tools that they need to succeed.
All in all, momentum is building. But we need is to work harder to inspire more action, support more initiatives and scale their successes. We all deserve a healthy and less-polluted living environment.
French Version / Version Française :
Comment des entrepreneurs Burkinabè contribuent à un avenir vert :
De la gestion des déchets à l’énergie solaire
Avez-vous déjà entendu parler de la “Brigade verte” du Burkina Faso ? Imaginez des équipes, d’une dizaine de femmes chacune, nettoyant régulièrement les rues de la capitale Ouagadougou dès l’aube. Au fil des années, beaucoup de citadins ont pu apprécier la contribution positive de cette Brigarde à l’assainissement de leur ville. Celle-ci a suscité par ses actions, de l’admiration au-delà du Burkina. Ce qui lui a valu en 2006 un prix international (suivez le lien pour l'article complet p.125) pour « avoir créé des emplois réguliers pour femmes nécessiteuses tout en promouvant la propreté ».
Tout comme la Brigarde verte, de nombreuses autres initiatives couvrant plusieurs secteurs, de la gestion des déchets à l’énergie solaire, placent la préoccupation environnementale au cœur de leurs activités. A travers le pays, l’on constate une prise de conscience grandissante de la nécessité d’une voie de développent plus écologique.
Aimé Kaboré est le fondateur de Jardin Green Hope, une start-up qui transforme la jacinthe d'eau et les déchets organiques en engrais naturel. Pour beaucoup, cette plante que l’on retrouve dans nombre de réservoirs d'eau, de lagunes et de rivières est avant tout connue pour ses effets invasifs et nocifs sur les espèces végétales et animales vivant dans les eaux où elle pousse. M. Kaboré et ses partenaires ont trouvé, en la transformation de la jacinthe d'eau, un moyen de contribuer à une solution écologique aux problèmes des agriculteurs. Ceux-ci sont en effet confrontés à une faible productivité agricole en raison des sols de plus en plus pauvres.
Jardin Green Hope est appelée à croitre. Comme elle, les petites entreprises du pays — en particulier celles se trouvant dans les zones non-desservies par le réseau électrique national— qui souhaitent se développer, ont besoin d’accéder à l’énergie électrique. En 2012, selon les données de l'Agence Internationale de l'Energie, plus de 10 millions sur les 16 millions de personnes au Burkina Faso n'avaient pas accès à l'électricité. Dans un tel contexte de pénurie d'énergie, le développement de la manufacture est un véritable défi.
En réponse au problème d’accès à l’énergie, des sociétés privées comme Sahelia Solar ont commencé à utiliser des modèles innovants pour fournir des systèmes d'énergie solaire à des unités de transformation agroalimentaire gérées par des coopératives rurales. Une telle solution qui ne tire profit que du soleil pour fournir de l'énergie propre aux petites entreprises, constitue un avantage à la fois économique et environnemental.
Les perspectives de l'économie verte au Burkina Faso sont prometteuses vu la résilience et la ferme volonté d’un grand nombre d’acteurs à entreprendre des projets sociaux et commerciaux pour aider à relever les défis écologiques tout en générant des retombées économiques.
Pour un pays du dérèglement climatique comme les courtes saisons hivernales et les longues saisons sèches, l'économie verte peut être une bonne alternative pour amorcer une croissance économique durable.
De manière générale, la croissance au Burkina Faso a été d’au moins 5% en 2016 et devrait atteindre 5,9% en 2017. Selon une évaluation menée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement, au Burkina Faso en 2014, « la transition vers une économie verte générerait des taux de croissance du PIB de USD 37- 41 milliards d'ici 2050 », soit un taux annuel de 5,1 à 5,3%.
Au regard des multiples avantages que présentent l'économie verte, de nombreux groupes travaillent ensemble pour obtenir plus de résultats. Le Partenariat pour l'action sur l'économie verte et le gouvernement burkinabé ont ainsi organisé la première Académie de l'économie verte du 14 au 16 décembre 2016 à Ouagadougou.
Plus récemment, dans le cadre d'une série d'activités organisées à Ouagadougou, l’ONG SEED et son partenaire local, Afrik Eveil, ont dispensé une formation au profit de prestataires de services de développement aux entreprises. Le but de cette formation, qui a eu lieu du 31 janvier au 3 février 2017, était de permettre à ces derniers d’intégrer les dimensions sociale et environnementale dans les modèles économiques conventionnels lors de leurs prestations de services.
Elle a été suivie, du 7 au 9 février 2017, de la première phase d'un atelier qui a permis à plusieurs équipes d'éco-entrepreneurs naissants de discuter et d'affiner leurs idées d'affaires. Avant la deuxième phase en mi-mars, les jeunes entrepreneurs devront tester leurs idées auprès de clients et partenaires potentiels. A l’issue du deuxième atelier, les meilleures équipes devraient être mieux équipées pour trouver des partenaires, des bailleurs de fonds et entrer sur le marché (cliquez ici pour consulter nos posts Facebook et voir plus de photos de nos ateliers).
La prise de conscience accrue en faveur de l’économie verte au Burkina se perçoit à travers les actions menées par des initiatives publiques et privées telles la Brigade verte, Jardin Green Hope, Sahelia Solar et bien d’autres. Les programmes de formation et de renforcement des capacités, comme ceux de l'Académie de l'économie verte et de SEED, peuvent fournir aux principaux acteurs de l'économie verte des outils dont ils ont besoin pour réussir.
En somme, il y a déjà un bon élan mais nous avons encore du travail pour inspirer plus d'actions, soutenir davantage les projets actuels et répercuter les succès à grande échelle. Nous méritons tous un milieu de vie sain et moins pollué.